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Les docteurs du CERCOP recrutés Maîtres de conférences de droit public en 2023



Toute l'équipe du CERCOP adresse ses chaleureuses félicitations aux 4 docteurs recrutés Maîtres de conférences de droit public en 2023 : Z. Brémond, G. Herzog, E. Kohlhauer et F. Youta.

- M. Zérah Brémond a été recruté comme Maître de conférences de droit public à la Faculté de droit de l'Université de Pau.

Il est l'auteur d'une thèse sur Le territoire autochtone dans l'Etat postcolonial, étude comparée des colonisations britannique et hispanique, réalisée sous la direction du professeur Jordane Arlettaz et soutenue devant un jury composé des professeurs Norbert Rouland, Laurence Burgorgue-Larsen, Albane Geslin, Carine Jallamion et Jordane Arlettaz.

Résumé de la thèse : Partant de la comparaison des États issus des colonisations britannique (États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) et hispanique (Amérique latine), cette thèse a pour ambition d’appréhender la manière dont les États issus de la colonisation ont pu faire face à la question autochtone au regard, notamment, des revendications historiques et concurrentes pesant sur le territoire. En raison du caractère indépassable du passé colonial et du processus contemporain d’internationalisation du droit des peuples autochtones, cette thèse a permis de mettre en lumière l’évolution inéluctable des États étudiés vers le pluralisme et ce, malgré le fait qu’ils se soient construits sur des traditions juridiques distinctes. Le fait colonial a profondément marqué ces sociétés et influence la manière dont se conçoit l’État. Contrairement aux modèles européens à partir desquels il a été pensé, l’État post-colonial est plurinational, son territoire est partagé, son droit découle de différents ordres juridiques et sa souveraineté est composée.

Pour découvrir l'auteur : https://univ-droit.fr/universitaires/41501-zerah-bremond

- M. Geoffroy Herzog a été recruté comme Maître de conférences de droit public à la Faculté de droit de l'Université de Limoges.

Il est l'auteur d'une thèse sur L'élection populaire du Président de la République dans l'espace européen, réalisée sous la direction de Julien Bonnet et de Stéphane Pinon et soutenue devant un jury composé des professeurs Pauline Türk, Benjamin Fargeaud, Mathilde Heitzmann-Patin, Vasco Pereira da Silva, Julien Bonnet et Stéphane Pinon.

Résumé de la thèse : Notre recherche se fonde sur un constat. Il existe une surestimation, notamment doctrinale, de l'influence réelle que l'élection populaire du Président de la République est susceptible d'exercer sur le fonctionnement des régimes parlementaires de l'espace européen. Si l'importance de la désignation du chef de l'Etat par l'intermédiaire du suffrage universel ne saurait être niée, il est toutefois possible d'atténuer les attentes qui entourent ce mécanisme juridique. Afin de le démontrer, la recherche se propose d'établir une classification ternaire des régimes parlementaires. Son utilisation permettra de nuancer l'influence considérable qui est accordée le plus souvent à l'élection présidentielle directe. Elle souligne effectivement que l'établissement du rôle joué par les présidents élus par le peuple ainsi que le fonctionnement des régimes parlementaires dans lesquels s'inscrivent ces derniers ne sont pas seulement déterminés par leur mode de désignation. De nombreux autres éléments sont susceptibles d'intervenir. L'élection populaire apparaît donc comme un élément parmi d'autres et plus comme l'élément unique déterminant le véritable visage du régime parlementaire.

Pour découvrir l'auteur : https://fr.linkedin.com/in/geoffroy-herzog-68b894114?original_referer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

- Mme Elsa Kohlhauer a été recrutée comme Maître de conférences de droit public à la Faculté de droit de l'Université de le Rochelle.

Elle est l'auteur d'une thèse sur Le droit politique comme théorie constitutionnelle, proposition de systématisation, réalisée sous la direction du Professeur Alexandre Viala et soutenue devant un jury composé des professeurs Jordane Arlettaz, Manon Altwegg-Boussac, Xavier Magnon, Jacky Hummel et Alexandre Viala.

Résumé de la thèse : Le droit politique est aujourd’hui un mystère. L’expression, qui désignait ce que l’on a désormais l’habitude d’appeler le droit constitutionnel, a déserté les manuels et n’est plus guère employée que pour décrire un temps révolu. Plusieurs auteurs français font toutefois exception et revendiquent au contraire le droit politique comme une façon renouvelée de traiter de la matière constitutionnelle. Ces auteurs se distinguent notamment au sein de la doctrine française par le scepticisme avec lequel ils accueillent le traitement privilégié voire exclusif dont bénéficie actuellement le contentieux constitutionnel. Sans nier le bouleversement que représente l’avènement de la justice constitutionnelle, les auteurs du droit politique valorise une conception institutionnelle, historique et politique du droit constitutionnel. C’est le moyen par lequel ils cherchent à construire une théorie de la Constitution. Le droit politique ne fait cependant pas toujours l’objet d’une définition claire et globale de la part des auteurs qui s’en réclament. Il est certes possible de déceler une cohérence dans l’ensemble des travaux concernés, mais la pensée qu’ils traduisent mérite d’être systématisée, pour mieux faire apparaître l’enjeu doctrinal que revêt l’émergence d’une théorie du droit politique. La cohérence du droit politique s’éprouve d’abord sur le plan ontologique, puisqu’elle propose une définition de la Constitution qui, appuyée sur l’étude du droit positif, en livre une analyse efficace. Les travaux du droit politique portent également en creux une réflexion épistémologique, qui n’offre pas moins de cohérence que d’originalité.

Pour découvrir l'auteur : https://univ-droit.fr/universitaires/41790-elsa-kohlhauer

- M. Ferdi Youta a été recruté comme Maître de conférences de droit public à la Faculté de droit de l'Université de Paris 1.

Il est l'auteur d'une thèse sur réalisée sous la direction des professeurs Marion Ubaud-Bergeron et de Pierre-Yves Gahdoun et soutenue devant un jury composé des professeurs Laurent Richer, Jean-François Lafaix, Frédéric Lombard, Hélène Hoepffner, Marion Ubaud-Bergeron et de Pierre-Yves Gahdoun.

Résumé de la thèse : L'étude de l'ordre public contractuel en droit administratif, qui était nécessaire compte tenu de l'absence de recherche doctorale sur ce thème majeur du droit des contrats, permet d'aboutir à plusieurs conclusions qui sont intéressantes à la fois pour la notion et pour le droit administratif lui-même. S'agissant d'abord de l'ordre public contractuel, son examen en droit administratif confirme que la notion ne peut être définie, mais seulement identifiée, le critère permettant d'effectuer cette identification étant l'automaticité de la sanction attachée à la règle. S'agissant ensuite du droit administratif, l'inscription de l'ordre public contractuel parmi les notions cardinales de ce droit a contribué au perfectionnement du droit et du contentieux des contrats administratifs. Le maniement de la notion permet au juge administratif de moduler le traitement des causes d'invalidité, d'orienter la théorie générale du contrat administratif, mais aussi, parfois, de se démarquer du juge judiciaire en retenant une conception singulière de l'ordre public contractuel.

Pour découvrir l'auteur : https://fr.linkedin.com/in/ferdi-youta-5694748b?original_referer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

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