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Présentation de l'ouvrage du Professeur Viala « Faut-il abandonner le pouvoir aux savants ? La tentation de l'épistocratie », par Messieurs Mustapha AFROUKH et Pierre-Yves GAHDOUN le jeudi 17 octobre 2024 dans l'amphi 007 de la Faculté de droit de 17h30 à 19h30.


"Faut-il abandonner le pouvoir aux savants ? La tentation de l'épistocratie",

Alexandre VIALA,

DALLOZ, collection Les sens du droit, 06/2024 - 1ère édition, 218 p.


➤ En partenariat avec la Librairie Juridique, le CERCOP et la Faculté de Droit et de Science politique de Montpellier ont le plaisir de vous annoncer la présentation de l'ouvrage du Professeur Viala « Faut-il abandonner le pouvoir aux savants ? La tentation de l'épistocratie », par Messieurs Mustapha AFROUKH et Pierre-Yves GAHDOUN le jeudi 17 octobre 2024 dans l'amphi 007 de la Faculté de 17h30 à 19h30.

Par la suite, une séance de dédicace est prévue au café Jules, rue de l'Université.



➤ Résumé : L’épistocratie est un mode de gouvernement qui confie le pouvoir aux détenteurs du savoir et défie la ligne de séparation qu’avait tracée Max Weber entre le savant et le politique. D’un usage assez rare, le mot renvoie à un idéal platonicien qui repose sur l’idée qu’en confiant le pouvoir à tous, savants comme ignorants, la démocratie nous exposerait au risque d’être gouvernés par de mauvaises décisions. La démocratie serait un danger, l’épistocratie une assurance.

L’idéal épistocratique fait aujourd’hui son chemin depuis qu’à la faveur de la globalisation du droit, de l’épuisement des grands récits idéologiques et de la technicisation des enjeux à laquelle est confrontée la société, le pouvoir politique prend de plus en plus appui, avant de prendre ses décisions, sur l’éclairage scientifique des experts. De là à abolir le suffrage universel, à instaurer un suffrage capacitaire ou à confier un vote plural aux diplômés, il n’y a qu’un pas qui n’a, néanmoins, encore jamais été franchi.

Pourtant, certaines tendances épistocratiques se font jour, dans nos démocraties libérales, au risque de contribuer, au nom d’un rationalisme confinant au dogmatisme, à l’effacement du politique et à la montée des populismes.


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