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Le défi transhumaniste, Aspects philosophique, juridique et politique, Université de la Manouba -Tunisie, Amphithéâtre « Carthage la Modernité », 9 mai 2022










Le défi transhumaniste

Aspects philosophique, juridique et politique

Le 9 mai 2022 à l’Université de la Manouba -Tunisie

Amphithéâtre « Carthage la Modernité »

Responsables :

Alexandre VIALA, Professeur de droit public, Faculté de droit et de science politique de l’Université de Montpellier

Eric SALES, Maître de conférences de droit public, HDR, Faculté de droit et de science politique de l’Université Montpellier

Karim RAHMOUNI, Maître-assistant de droit public à Ecole Supérieure de Commerce de Tunis, Université de la Manouba.

Nadia ABAOUB OUERTANI, Professeur de l'Enseignement Supérieur, Directrice du Département des Sciences Economiques, Ecole Supérieure de Commerce de Tunis, Université de la Manouba
Programme

Conference opening / Ouverture de la conférence

9h00 : Allocutions de la Présidente de l’Université de la Manouba, Mme Jouhaina GHERIB et du Directeur de l’Ecole Supérieur de Commerce de Tunis, M. Kamel NAOUI

9h15 : Discours de M. Karim RAHMOUNI, Maître-assistant de droit public à l’Ecole Supérieure de Commerce de Tunis, Université de la Manouba

9h30 : Discours d’ouverture, « L’homme augmenté : un nouveau sujet de droit ? », M. Dominique ROUSSEAU, Professeur Émérite de droit public, Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Première séance : Les droits de l’homme à l’épreuve du transhumanisme

10h00 : « Le transhumanisme est-il un humanisme ? », M. Alexandre VIALA, Professeur de droit public, Faculté de droit et de science politique de l’Université de Montpellier

10h20 : « Quelle déclaration des droits du post-humain ? », M. Eric SALES, Maître de conférences de droit public, HDR, Faculté de droit et de science politique de l’Université Montpellier

10h40 : « Le transhumanisme dans la jurisprudence contemporaine », M. Moustapha AFROUKH, Maître de conférences de droit public, HDR, Faculté de droit et de science de l’Université de Montpellier

11h00 : coffee break / pause-café

Deuxième séance : La gouvernance transhumaniste

11h20 : « Les devoirs du transhumanisme à l'égard de l'humanité », Mme Sana OUECHTATI, Enseignante en droit public et fiscal, Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Université de Carthage

11h40 : « Transhumanisme, rationalité instrumentale et management: réflexions critiques sur les dimensions économique, managériale, culturelle et sociale du transhumanisme », M. Karim BEN KAHLA, Professeur des universités en Sciences de gestion, Ecole Supérieure de Commerce de Tunis et de l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises de Tunis, Université de la Manouba

12h00 – « Libre arbitre et intelligence artificielle : le spectre de la justice prédictive », Mlle Coralie RICHAUD, Maître de conférences en droit public à l’Université de Limoges

12h20 : Discussion

13h00 : Lunch / Déjeuner

Argumentaire

Le transhumanisme est une idéologie qui prône l’utilisation sans limite des nouvelles technologies du vivant et de l’information (NBIC : nanotechnologies, biotechnologies, informatique et neurosciences) pour améliorer l’espèce humaine : rendre l’homme plus fort, plus intelligent et en meilleure santé, prolonger son espérance de vie et vaincre la mort. Ses partisans se structurent en partis politiques, à l’image du parti transhumaniste américain créé en 2014 (Transhumanist party), des formations allemande (TPD) et britannique (TPUK) fondées en 2015 ou encore du parti de la longévité institué en Russie. Ils envisagent la création d’un mouvement plus large d’envergure européenne voire mondiale (Party Transhumanism Global). Leur ambition est de sensibiliser l’opinion publique et de constituer une base légale pour fonder juridiquement les objectifs du transhumanisme.

L’objet de notre rencontre qui se déroulera en Tunisie est de s’interroger sur la légitimité de ces objectifs du point de vue de la théorie des droits de l’homme. Digitaliser le cerveau, télécharger la conscience dans un ordinateur, naître d’un utérus artificiel, créer des bébés sur mesure et à la carte, vivre indéfiniment et en bonne santé… autant de finalités qui, au regard des risques qu’elles comportent, demandent à être interrogées tant sur le terrain philosophique que juridique. En tant que cadre juridique global et au regard des nouveaux droits de l’homme revendiqués, la norme constitutionnelle méritera, à titre d’anticipation, d’être repensée à la lumière des promesses transhumanistes qui ne manqueront pas, non plus, d’affecter à la faveur des progrès exponentiels de l’intelligence artificielle, nos modes de gouvernance et le fonctionnement politique de nos sociétés. Tels sont les trois domaines philosophique, juridique et politique que les participants tenteront d’explorer dans ce colloque à la lumière du défi transhumaniste.





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