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Flash info : E. SALES, La Turquie, un Etat de droit en question, L'Harmattan, janvier 2021, 230 p.



















La Turquie s'affiche clairement comme un "Etat de droit" en l'affirmant expressément dans son droit constitutionnel. Au-delà de la déclaration de principe, la signification qui lui est donnée doit être mise en perspective avec la pratique politique et institutionnelle.

Certaines réformes constitutionnelles ont pu donner le sentiment que la Turquie avançait vers l'Europe avant, depuis et après le lancement officiel du processus d'adhésion à l'Union européenne. Depuis une dizaine d'années, les changements constitutionnels à l'oeuvre donnent l'impression d'une très nette détérioration de l'Etat de droit.

Ces bouleversements sont étudiés dans le cadre d'une réflexion inédite : remise en cause de la laïcité, recomposition politique du Haut conseil des juges et des procureurs ainsi que de la Cour constitutionnelle, changement de régime politique - en pleine période d'état d'urgence - au bénéfice exclusif du Président de la République, restriction importante et souvent abusive de la liberté d'expression, sans oublier les nombreuses dérives observées après la dernière tentative de coup d'état avec une purge massive dans l'armée, la fonction publique, l'université ou encore au sein de la magistrature et la fermeture d'organes de presse ou de télévision.

Eric SALES est Maître de conférences de droit public, HDR, à la Faculté de droit de l'Université de Montpellier, CERCOP. Il a enseigné à la Faculté de droit de l'Université de Galatasaray entre 2006 et 2013.


➤ Exclusivité : En supplément, l'auteur propose aux lecteurs du blog du CERCOP de découvrir la Constitution turque de 1982 traduite en français et à jour des dernières révisions constitutionnelles :

https://drive.google.com/file/d/1weMaQo9TwSBfPVFdEPCo_PMVJz5F-tCv/view?usp=sharing

 

 


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